Accompagnés de Silex et de  la graveure Hélène Bautista, les neversois ont participé à la création d’un puzzle en linoléum autour du thème de la ville de Nevers. Chaque participant a gravé une plaque, l’a encrée et imprimée sur des tirages individuels et collectifs. L’atelier s’est déroulé sur la place Carnot de Nevers, lors du marché du samedi. 

Au cours de l'année 2018, huit élèves de l’INJA (Institut National des Jeunes Aveugles) - Alissia,  Amel,  Eva,  Harmelyne,  Kenza,  Lisa,  Noah et Camille  -  scolarisés  de  la  6e  à  la  2^nde, se sont portés volontaires pour participer à un projet de médiation culturelle autour de la gravure contemporaine. Lors d'ateliers, ils ont investi le rôle de médiateur culturel pour présenter dans cette exposition leur interprétation de sept gravures en gaufrage réalisées par l'artiste Jasmin Muharemovic autour de la monnaie européenne.

Durant six séances d’ateliers, les huit élèves ont découvert ce qu’est la médiation culturelle autour des questions suivantes : qu’est-ce que la médiation culturelle ? Comment parle-t-on d’une œuvre ? à quoi sert la médiation culturelle ? Par qui est-elle faite et pour qui ?

Les séances se sont déroulées dans l’atelier de gravure de l’INJA, au musée Rodin et au studio d’enregistrement Médiaphonie. Accompagnés d'intervenantes de l’association SILEX et de leur professeure d’arts plastiques, les élèves ont appris à construire un discours descriptif et analytique d’une série de gaufrages de Jasmin Muharemovic. C’est ensuite sous la forme d’un jeu-devinette que les élèves ont retranscrit leur interprétation des œuvres dans des formes audio.

Une exposition à la mairie du 7ème arrondissement à Paris a finalisé ce projet. L'exposition présente la série de gravures de Jasmin Muharemovic ainsi que les médiations des élèves de l'INJA .

Ce projet de médiation a été initié par Justine Rouillé et Anna Zachmann de l'association socio-culturelle SILEX et la professeure d'arts plastiques Florence Bernard (INJA) grâce aux soutiens du Fonds Handicap & Société, de l'association de l’École du Louvre, de la mairie du 7e arrondissement et du studio d'enregistrement Médiaphonie,

 Au printemps 2017, SILEX a organisé son premier évènement 1/6, autour de la gravure collaborative.

Les six graveurs Hélène Bautista, Marguerite Bruchet, Esther David, Paloma Moin, Simone Montès et Inès Rousset ont participé à un atelier collaboratif au cours duquel elles ont travaillé ensemble à la réalisation de linogravures. Chacune disposait d’une matrice qu’elle transmettait ensuite à sa voisine afin que celle-ci continue l’œuvre, à la manière d’un cadavre exquis. Les matrices tournaient entre les mains de chacune jusqu’à ce qu’elles aient été gravées par toutes. Avant chaque transfert de matrice, les graveurs faisaient un tirage d’état pour documenter le processus de création et de destruction des œuvres.

À travers la multiplication des états s'exprimait la valeur fugitive du geste créateur. Les variations introduites dans les tirages racontaient, ensemble, le passage du temps et la personnalité de chaque artiste. Cet événement remettait en question la notion d'œuvre d'art comme résultat unique d'un processus individuel. Les œuvres étaient envisagées comme des multiples, fruits d'une collaboration entre artistes.

Grâce au soutien de l'association de l'Ecole du Louvre, l’atelier a abouti à une exposition le 26 mai 2017 à la galerie Christian Collin (Paris, 2e) pendant la fête de l’estampe. Les tirages d'états, exposés aux côtés des planches lino et des tirages définitifs, étaient mis en vente à 20 euros. 

Article de Claude Bureau : http://vuetlu.manifestampe.com/a-plusieurs-mains/